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Vigneron | Arboriculteur | Maraîcher | Cerealier

Optimisez les rendements de vos cultures grâce à l’irrigation par aspersion

Écrit par  Aurélie GALLAND
Publié le 16 avril 2025
27 min. de lecture

Avec la sonde capacitive d'irrigation Météus, visualisez en un coup d’œil la teneur en eau de vos parcelles et programmez vos irrigations au meilleur moment.

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L’irrigation par aspersion est une technique d’irrigation largement utilisée en agriculture. En France, cette méthode était employée sur 87 % des surfaces irrigables en 2020. Elle permet une distribution homogène et contrôlée de l’eau grâce à des systèmes d’arrosage spécifiques.

Cette technique est particulièrement prisée des agriculteurs en raison de son ratio coût / efficience et de son adaptation à de nombreuses situations. Ce guide vous offre un aperçu complet de cette technique : ses bases, ses avantages, les cultures ciblées, les stratégies ainsi que le matériel nécessaire.

Qu'est-ce que l'irrigation par aspersion ?

L’irrigation, qu’elle soit par aspersion ou micro-aspersion, est une méthode consistant à projeter de l’eau sous forme de fines gouttelettes pour simuler la pluie naturelle. Ce processus est rendu possible grâce à un système d’arrosage composé de plusieurs éléments :

Copie de Bandeau mail PANIMALE France (5)

💧 Une source d’eau
⚙️ Une pompe
⚡ Une source d’alimentation énergétique
♻️ Un système de filtration
🗺️ Un réseau de canalisations à la surface ou enterré
💦 Des arroseurs

 

À condition d’être correctement entretenu et bien réglé, un système d’irrigation par aspersion offre une répartition uniforme de l’eau, ce qui garantit que les plantes reçoivent la quantité nécessaire pour leur croissance.

Irrigation par aspersion : pour quelles cultures et objectifs ?

Cette stratégie d’irrigation s’adapte aussi bien aux grandes cultures qu’aux espaces plus restreints, grâce à sa flexibilité et aux divers types de systèmes fixes et mobiles disponibles :

  • culture en plein champ et maraîchage : irrigation, germination, fertigation…
  • verger et vigne : irrigation, fertigation, protection contre le gel, refroidissement, nettoyage…
  • culture sous abris / serres : irrigation, germination, fertigation, refroidissement, enracinement…
  • espace vert, jardin et pépinière : irrigation, fertigation…

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Comment réussir sa stratégie d'irrigation ?

Vous êtes irrigants et vous voulez optimiser vos apports en eau ?
Découvrez dans ce guide toutes les informations pour mieux piloter votre irrigation !

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Pourquoi opter pour l'irrigation par aspersion ?

Tout d’abord, cette méthode offre une distribution homogène de l’eau sur l’ensemble de la culture, quelle que soit sa superficie. Cela permet d’assurer une croissance optimale et régulière des plantes.

Un autre avantage réside dans la possibilité d’automatisation. Les agriculteurs peuvent programmer les systèmes d’aspersion et obtenir un suivi via leur smartphone pour irriguer à des moments précis, comme tôt le matin ou tard le soir, afin de réduire l’évaporation et optimiser l’usage de l’eau.

De plus, cette technique s’adapte facilement aux différents types de sols et climats, ce qui en fait une solution universelle pour de nombreuses exploitations agricoles. Elle peut aussi servir à appliquer des fertilisants ou des produits phytosanitaires. Cela rend ces traitements plus efficaces et plus ciblés, tout en économisant sur la main-d’œuvre.

Avantages et inconvénients de l'irrigation par aspersion

Points
Avantages
Inconvénients
Efficacité en eau
Distribution uniforme limitant les zones mal irriguées. Programmation optimisée contre le gaspillage. Efficience du système : 50 à 65 % (+ 10 à 40 % avec un pilotage affiné (tensiomètres, OAD…))
Pression requise élevée. Qualité de répartition moindre que pour le goutte-à-goutte. Plus grande quantité d’eau nécessaire pour un apport spécifique. Pertes par évaporation par temps chaud. Sensibilité au vent (répartition irrégulière).
Coût initial et exploitation
Investissement modulable selon les besoins de l’exploitation. Coût à l’hectare le plus faible de tous les systèmes d’irrigation (hors rampe tractée). Réduction des coûts d’exploitation grâce à l’automatisation. Système plus durable que l’arrosage goutte-à-goutte (jusqu’à 25 ans)
Coût initial élevé pour les systèmes avancés. Entretien régulier des composants (buses, filtres, pompes). Coût énergétique supplémentaire pour maintenir la pression nécessaire.
Accessoires et maintenance
Grand choix d’accessoires facilement remplaçables (filtres, buses, manomètres). Surveillance efficace grâce aux technologies connectées au smartphone.
Obstructions possibles des filtres et buses (moindre qu’en goutte-à-goutte toutefois). Nécessite un entretien constant pour maintenir la performance.
Impact environnemental
Optimisation des ressources hydriques pour réduire le gaspillage. Consommation énergétique modérée. Possible intégration d’énergies renouvelables (solaire, éolien).
Risque de formation de croûte à la surface du sol et de ruissellement. Risque de maladies foliaires et de brûlures sur le feuillage en cas d’irrigation par le dessus. Gaspillage potentiel en cas de mauvaise gestion. Pression excessive sur les nappes phréatiques si mal planifié. Peut favoriser la levée d’adventices. Pollution potentielle si les eaux d'irrigation sont contaminées par des intrants agricoles.
Polyvalence
Facilement déplaçable si canon enrouleur. Peut protéger contre le gel et rafraîchir les cultures sensibles. Pas d’entrave avec un système mobile si besoin de sarcler ou de travailler la parcelle. Possibilité de coupler avec la fertigation.
Peu compatible avec les paillis plastiques. Topographie : pas plus de 15 % de pente pour les systèmes avec pivot ou rampe tractée. Plus difficilement déplaçable d’une parcelle à l’autre si système fixe.

Comparaison avec d'autres méthodes d'irrigation

L'irrigation par aspersion est une méthode largement utilisée en France( ). En 2020, 87 % des surfaces irrigables, c’est-à-dire celles qui comprennent un système d’irrigation, étaient concernées. Toutefois, deux autres méthodes sont couramment utilisées : la micro-irrigation (goutte-à-goutte) et l’irrigation gravitaire.

La micro-irrigation est principalement utilisée en arboriculture et en maraîchage. Cette méthode a connu une croissance rapide en France, avec une augmentation de plus de 120 %, passant de 109 500 hectares en 2010 à 241 000 hectares en 2020. Elle repose sur un système de distribution d’eau à basse pression directement au niveau des racines, via des goutteurs ou des tuyaux perforés.

On trouve également l’irrigation gravitaire, méthode traditionnelle, qui représente 4 % des surfaces irrigables hors zones de montagne et jusqu’à 12 % dans ces dernières. Ce système, adapté aux terrains en pente, repose sur l’écoulement naturel de l’eau via des petits canaux pour irriguer les champs. Entre 2010 et 2020, sa superficie a progressé de 42 %, passant de 90 500 à 129 000 hectares.

pagri-meteus-fonctionnalite-alertePour aller plus loin :  Découvrez toutes les méthodes d’irrigation dans le détail grâce à notre dossier complet sur l'irrigation agricole en grande culture

Copie de Bandeau mail PANIMALE France (6)

Micro-irrigation

Arboriculture 🌳/ Maraîchage 🍅
 
Avantages
Utilisation extrêmement efficiente de l’eau. Application ciblée qui réduit les maladies et maximise la croissance des plantes.
Inconvénients
Coût initial élevé (équipements sophistiqués), entretien exigeant. Surveillance régulière des filtres et goutteurs qui peuvent s’obstruer facilement.
Copie de Bandeau mail PANIMALE France (7)

Irrigation gravitaire

Toutes cultures 🌱

Avantages
Simple à mettre en œuvre, nécessite peu d’équipements et d’énergie, économiquement accessible. Adaptée à la culture du riz et la production fourragère.
Inconvénients
Peu efficace en termes de conservation de l’eau. Importantes pertes par évaporation et ruissellement. Peut provoquer des problèmes de drainage et d’inondation si mal maîtrisée.

Les différents systèmes d’irrigation par aspersion

Les systèmes d’irrigation par aspersion peuvent être regroupés en deux familles :

  • les systèmes à asperseurs fixes (arrosage depuis un point fixe)
  • les systèmes à asperseurs mobiles (arrosage depuis un matériel en mouvement)

Systèmes à asperseurs fixes

Système
Caractéristiques principales
Avantages
Inconvénients
Système portatif à main
Système déplaçable, généralement sur trépied. Conduites principale et secondaires portatives. Asperseurs espacés à intervalles réguliers, chevauchement de 50 %. Débit d’application : 2,5 à 50 mm/h. Très mobile, déplaçable d’un champ à l’autre. Faible besoin énergétique (surtout en irrigation par zones).
Faible coût initial en capital. Protection contre le gel possible. Facile à installer et à déplacer. Ne nécessite pas de grosse pompe. Besoins énergétiques faibles.
Besoin élevé en main-d'œuvre (1,25 à 3,75 heure/ha). Interfère avec les travaux agricoles (labour, récolte). Risque de dommages aux cultures lors des déplacements.
Système semi-permanent
Conduite principale permanente enfouie dans le sol. Conduites secondaires fixées à des robinets en surface. Débit d’application : 2,5 à 50 mm/h. Nécessite une pompe plus puissante et des besoins énergétiques plus élevés.
Moins d’interférence avec les travaux agricoles. La conduite principale peut être plus grosse. Réduction des besoins en main-d'œuvre par rapport au système portatif à main. Protection contre le gel possible. Convient bien au maraîchage et à l’horticulture.
Coût initial plus élevé (enfouissement de la conduite principale). Entretien accru. Moins flexible que le système portatif.
Système d’irrigation fixe en couverture intégrale
Similaire au portatif à main. Réseau de conduites et asperseurs fixe (peut être enfoui ou en surface). Permet d'irriguer tout le champ en même temps ou par sections. Nécessite une pompe de grande puissance et des besoins énergétiques élevés. Applications spécifiques possibles : fertigation, refroidissement, protection antigel. Moyenne d’efficience : 60 à 85 %
Réduction des besoins en main-d'œuvre. Pas de déplacement de conduite. Irrigation homogène et constante, adaptée aux grandes superficies. Utilisation efficace de l’eau si un bon calendrier est appliqué
Coût initial le plus élevé de tous les systèmes. Non mobile, limite son utilisation à une seule parcelle.
Système à canon d’arrosage portatif
Utilise des canons d’arrosage à grand débit (225 à 4550 L/min), capables de projeter l’eau sur des distances jusqu’à 76 mètres selon la buse. Conduites en aluminium ou en plastique, rigides ou flexibles. Taux d’application : 6 à 50 mm/h. Fonctionne avec une pompe puissante ; besoins énergétiques élevés. Facile à déplacer d’un champ à un autre grâce à des remorques.
Facile à utiliser et à entretenir. Convient aux grandes parcelles. Modérément coûteux comparé à d’autres systèmes. Mobilité élevée, idéal pour des exploitations nécessitant des déplacements fréquents.
Sensibilité au vent, réduisant l’uniformité de distribution. Risque de ruissellement et d’érosion sur terrains en pente. Moins adapté à la protection antigel. Peut causer le compactage ou l’encroûtement des sols.

Systèmes à asperseurs mobiles

Système
Caractéristiques principales
Avantages
Inconvénients
Système à canon baladeur
Canon monté sur une remorque ou un traîneau. Déplacement dans le champ via un treuil ou un enrouleur. Débit d’application : 6 à 50 mm/h. Nécessite une pompe puissante. Moyenne d’efficience : 55 à 75 %
Facile à déplacer et à entretenir. Convient à la majorité des cultures. Possibilité d'ajuster le volume en variant la vitesse de déplacement. Convient aux grandes surfaces plates. Besoin faible en main-d’œuvre.
Sensible au vent. Risque de ruissellement et d’érosion sur terrains en pente. Pompe d’appoint parfois nécessaire à l’entrée du canon. Distance de déplacement limitée par l’enrouleur. Non adapté à la protection contre le gel. Risque d’éclatement ou de renversement à trop forte pression.
Rampe mobile à faible pression
Similaire au système à canon baladeur, mais arroseurs placés sur une rampe remplaçant le canon. Largeur des rampes : 16 à 72 m. Faible besoin en puissance. Débit d’application élevé et uniforme. Idéal pour les sols à forte infiltration (sableux).
Convient aux cultures fragiles grâce à la fine dispersion des gouttelettes. Réduction de la dérive grâce à l'application près du sol. Coût à l'hectare réduit avec l’augmentation de la surface irriguée.
Nécessite une supervision constante pour éviter le ruissellement. Pas adapté à la protection contre le gel. Distance limitée par la capacité des enrouleurs.
Irrigation par pivot central
Conduite secondaire surélevée, montée sur tours mobiles qui tournent autour d’un pivot central. Conduite secondaire pouvant atteindre 600 mètres de long. Tours mobiles mues par l’électricité, pression d’air ou hydraulique. Peut couvrir 80 ha à la fois. Débit d’application : 5 à 250 mm/h. Utilise des asperseurs à faible ou moyenne pression pour réduire la consommation d’énergie. Moyenne d’efficience : 75 à 90 %
Besoin en main-d’œuvre très faible. Automatisable, avec possibilité de contrôle à distance. Convient aux grandes surfaces et aux terrains irréguliers. Bonne efficacité hydrique avec les buses à faible pression, plutôt qu’avec les arroseurs et les canons. Longue durée de vie et facilité d'entretien.
Coût initial élevé. Non adapté à la protection antigel. Ne couvre pas les coins des parcelles sans canon terminal. Déplacement complexe hors du champ d’installation. Consommation énergétique élevée.
Système à déplacement latéral
Similaire au pivot central, mais la conduite se déplace en ligne droite sur le champ. Débit d’application : 5 à 50 mm/h. Conduite secondaire pouvant atteindre 800 mètres de long. Nécessite une pompe puissante mais moins énergivore que le canon baladeur.
Besoin en main-d’œuvre minimal. Facile à utiliser. Convient à l’irrigation des grandes parcelles rectangulaires. S’intègre facilement dans des systèmes automatisés.
Coût en capital très élevé. Non adapté à la protection antigel. Distance limitée par la longueur des conduites. Moins flexible pour des terrains non rectangulaires.

Comparaison entre l’arrosage classique et la micro-aspersion

La micro-aspersion est une méthode d’irrigation à basse pression qui génère une pluie extrêmement fine, semblable à une brume légère. Cette technique est particulièrement adaptée aux plantes fragiles et aux cultures nécessitant une hydratation précise, comme l’horticulture, la viticulture ou les vergers (Moyenne d’efficience : 70 à 95 %).

Contrairement à l’arrosage classique, elle utilise des micros-arroseurs, conçus pour distribuer de petites quantités d’eau de manière douce et ciblée. On peut au choix cibler la couverture intégrale de la culture, ou bien irriguer uniquement la zone racinaire, selon le besoin. Le micro-arrosage est aussi intéressant pour la protection des bourgeons contre le gel. Le risque de ruissellement et de formation de croûte est quant à lui quasi inexistant.

La micro-aspersion est particulièrement adaptée pour des cultures sensibles, économes en eau ou sur des surfaces restreintes. En revanche, pour des cultures extensives ou des terrains nécessitant une couverture homogène, l’arrosage classique reste la meilleure option. Dans les deux cas, l’automatisation peut améliorer leur efficacité et réduire la main-d’œuvre nécessaire.

Quel matériel pour l’irrigation par aspersion ?

Forage

Avant même de choisir le matériel d’irrigation, la réalisation d’un forage pour puiser la ressource dans une nappe phréatique sera probablement la première étape, si vous ne passez pas par un fournisseur ou ne disposez pas d’une source en surface :

  • Localisation du forage : La nappe phréatique doit être située à une profondeur adaptée aux besoins. Plus la nappe est profonde, plus le forage doit descendre, ce qui augmente les coûts.
  • Matériel nécessaire : La création d’un forage exige des équipements spécialisés et des permis locaux. Le coût varie selon la profondeur et le type de sol (entre 50 et 160 €/m).
  • Dimensionnement : Un forage destiné à alimenter un système par aspersion doit être suffisamment large pour garantir un débit important. Pour un système d’enrouleur par exemple, un débit de 50 m³/h est souvent nécessaire.

Pompes d'irrigation

Cœur du système, la pompe doit assurer un débit constant et une pression suffisante pour alimenter le réseau, des conduites principales jusqu’aux asperseurs. Votre choix dépend de plusieurs paramètres : la profondeur du forage, le débit nécessaire, la pression requise, ainsi que la source d’énergie disponible (électrique, thermique).

Type de pompe
Caractéristiques principales
Applications
Avantages
Inconvénients
Prix indicatif (€)
Centrifuge
L’eau est projetée par une force centrifuge à travers une roue tournante. Fonctionne mieux proche de son point d’efficacité maximal (au minimum 65 %). À placer au niveau le plus proche de celui de la source.
Irrigation en surface depuis des réservoirs ou cours d’eau
Adaptée à divers débits et pressions. Longue durée de vie. Peu coûteuse. Convient aux applications variées (faibles et hautes pressions). Divers types d’énergie (électricité, gaz, diesel, prise de force…)
Moins performante pour des forages profonds. Moins efficace si utilisée à une hauteur d’aspiration élevée. Attention au limon / sable.
800 à 2 000 €
Submersible à turbine
Placée sous le niveau statique de l’eau, dans un puits. Convient aux petits diamètres et aux niveaux d’eau profonds. Fonctionne uniquement à l’électricité.
Forages profonds et petits volumes.
Silencieuse et peu visible. Moins sujette au vandalisme. Facile à entretenir dans des conditions contrôlées.
Utilisation limitée aux petits volumes. Nécessite une eau propre pour éviter les obstructions.
800 à 5 000 €
Turbine verticale
Pompe de grande capacité pour puits profonds. Électrique ou thermique. Installée dans le puits sous le niveau statique. Convient aux grands volumes d’eau.
Puits profonds avec niveaux variables. Irrigation à grande échelle
Capacité de pomper de grands volumes. Adaptée aux conditions difficiles (haute hauteur manométrique).
Coût initial élevé. Nécessite une maintenance accrue. Plus complexe à installer
3 000 à 10 000 €
Entraînée par tracteur
Reliée à la prise de force d’un tracteur. Mobile et facilement adaptable. Permet de répondre à des besoins ponctuels d’irrigation.
Sites éloignés ou usage temporaire.
Mobilité élevée. Peu coûteuse pour une utilisation ponctuelle. Ne nécessite pas d’installation permanente.
Empêche l’utilisation du tracteur pour d’autres tâches. Durée de vie limitée. Bruyante et consomme plus d’énergie fossile.
500 à 2 500 € (hors tracteur)

 

Voici également un tableau comparatif des sources d’énergie pour les moteurs de pompes:

Source d’énergie de la pompe
Avantages
Inconvénients
Électrique
Rendement élevé (75-90 %). Grande fiabilité. Faible entretien. Longue durée de vie (20-30 ans). Fonctionnement silencieux et propre. Facilement automatisable.
Moins mobile. Fonctionne à vitesse constante. Dépend d’une proximité au réseau électrique. Peut nécessiter des convertisseurs pour des moteurs de grande capacité.
Moteur thermique
Mobile et indépendant du réseau électrique. Réglage facile de la vitesse. Utilisation possible avec des tracteurs.
Rendement moindre (25 à 35 %) Entretien fréquent (ex. faire le plein). Bruyant et polluant. Durée de vie plus courte. Moins économique par rapport à l’électricité.

 

Conduites et raccords : quel matériau ?

Les conduites acheminent l’eau depuis la source jusqu’aux asperseurs, buses et brumisateurs. Elles doivent répondre à des exigences de pression, de durabilité et de compatibilité avec les équipements. Les deux principaux matériaux utilisés sont le PVC et le polyéthylène (PE), mais on trouve également l’aluminium, le PVC non plastifié, la fibre de verre, l’acier et le fibrociment.

Voici un tableau comparatif des principaux types de conduites.

Critères
Conduites en PVC
Conduites en Polyéthylène (PE)
Conduites en Aluminium
Idéal pour les grandes installations fixes. Conduites principales souterraines. Fertirrigation
Idéal pour réseaux modulables ou temporaires. Conduites principales et secondaires, pour installations variées (souterraines et aériennes).
Idéal pour réseaux aériens temporaires, saisonniers.
Longueur standard
4, 6, et 12 m. (aussi sur mesure)
En rouleaux pour une flexibilité optimale (longueurs selon les besoins).
6 et 12 m
Diamètre
12 à 1 000 mm
12 à 1000 mm pour les principales ; jusqu’à 90 mm pour les secondaires
50 à 200 mm
Pression supportée
Jusqu’à 6 bars
2,5 à 6 bars selon la densité (PEBD, PEMD, PEHD)
Résiste bien à des pressions modérées, mais pas aux très hautes pressions
Durée de vie
25 à 30 ans
20 à 30 ans
Jusqu’à 50 ans avec un entretien minimal
Avantages
Bonne résistance aux produits chimiques. Moins coûteux pour des installations étendues.
Flexible et léger, facile à transporter et à installer. Compatible avec divers émetteurs.
Longue durée de vie. Facile à démonter et à déplacer. Idéal pour des besoins temporaires.
Inconvénients
Fragile sous des climats extrêmes (froid, UV prolongé). Rigide, nécessite des raccords fréquents.
Sensible aux rongeurs. Plus coûteux au mètre linéaire. Exige un transport soigné.
Non adapté aux installations souterraines (risque de corrosion). Non recommandé pour la fertirrigation.

 

Toute conception de circuit d’irrigation comprend aussi des raccords pour connecter les conduites tout en assurant une étanchéité fiable. Ils peuvent être en aluminium ou en polypropylène, internes ou externes, avec loquets ou avec bagues cannelées.

Les raccords à bouton et loquet (simple ou double) sont simple d’utilisation. Lorsque la pompe est arrêtée, l’eau s’échappe naturellement des conduites en raison de la conception des joints d’étanchéité. Cela facilite grandement le démontage et le déplacement des conduites, ce qui rend ces raccords idéaux pour les systèmes mobiles ou nécessitant des ajustements fréquents.

Les raccords à rotule sphérique, quant à eux, sont conçus pour maintenir une étanchéité parfaite, même lorsque les conduites suivent un trajet légèrement incurvé. Contrairement au modèle précédent, ces raccords maintiennent les conduites pressurisées après l’arrêt de la pompe. Cette caractéristique peut rendre le déplacement des sections plus difficile, mais les modèles récents intègrent un mécanisme permettant de briser l’étanchéité et de laisser l’eau s’échapper, ce qui simplifie leur manipulation. Ces raccords sont adaptés aux systèmes fixes ou semi-permanents où la durabilité et la performance à long terme sont prioritaires.

Asperseurs, buses et brumisateurs

Les asperseurs assurent une répartition uniforme de l’eau sur les plantes. Leur efficacité dépend largement des matériaux utilisés et des caractéristiques techniques de chaque modèle. Les matériaux couramment utilisés sont :

  • le laiton : coûteux mais durable et résistant, adapté aux asperseurs à fort débit ou haute pression, buses réparables.
  • le plastique : léger et économique (30 % moins cher que le laiton), résiste mieux à l’abrasion (idéal pour l’eau contenant du sable), mais remplacement obligatoire en cas d’usure.

Le choix du modèle dépendra des critères qui s’appliquent à l’exploitation :

  • surface à couvrir
  • débits et pressions disponibles
  • types de culture à arroser
  • hauteur d’arrosage
  • qualité de l’eau

Voici un tableau comparatif des principaux modèles pour l’agriculture :

Type d’asperseur
Fonction et objectif
Avantages
Inconvénients
Arroseurs-tourniquet à impact
Irrigation de surface pour culture de plein champ et verger.
Fiabilité élevée. Nombreux modèles pour différents débits et pressions. Peut comprendre jusqu’à 3 buses. Durable, même en plastique.
Nécessite une maintenance régulière. Usure des pièces mobiles.
Turbo-asperseur
Irrigation à faible débit pour verger, maraîchage, jardin
Faible consommation d’eau. Facile à installer. Adapté aux faibles pressions.
Inefficace pour les grandes superficies.
Asperseurs géants (canons)
Irrigation des grandes cultures et fourrages via installations fixes ou mobiles.
Couvre de grandes superficies. Débits très élevés. Peut fonctionner de manière autonome.
Sensible au vent. Demande une pression élevée. Usage limité pour des cultures fragiles.
Asperseurs à secteur
Irrigation partielle des rayons en bout de parcelle pour économiser l’eau.
Permet de ne pas arroser les routes ou infrastructures. Réduit le gaspillage d’eau.
Nécessite un réglage précis pour éviter les zones sous-arrosées.
Asperseurs rotatifs
Distribution uniforme de l’eau grâce à une rotation continue, utilisée pour grande culture et les verger.
Distribution très uniforme. Convient aux grandes superficies. Économe en eau grâce à des gouttelettes fines.
Sensible au vent. Nécessite une maintenance accrue pour éviter l’usure des pièces mobiles
Asperseurs à régularisation
Régulation de la pression ou du débit pour des terrains aux topographies complexes.
Simplifie l’irrigation dans les conditions difficiles. Améliore l’uniformité de distribution.
Plus complexe et coûteux à installer. Nécessite un entretien accru.
Micro-asperseurs
Irrigation de zones localisées, comme les serres, les vergers, les cultures maraîchères, l’horticulture.
Gouttelettes fines pour une irrigation douce. Économique en eau. Idéal pour les cultures sous abri
Nécessite une maintenance régulière. Non adapté pour les grandes surfaces.
Boyaux traînants
Apporte l’eau directement au sol entre les rangs, utilisé avec rampes mobiles ou systèmes LEPA (arrosage de précision à faible énergie).
Réduit les pertes d’eau. Convient aux sols sensibles à l’érosion. Réduit la sensibilité au vent.- Évite d’humecter le feuillage.
Usage limité à des cultures spécifiques. Nécessite une manipulation attentive pour éviter les dommages.

Vannes, électrovannes et accessoires

Les vannes, qu’elles soient manuelles ou commandées, contrôlent avec précision le débit, la pression et la direction de l'eau. Leur conception technique va de la simple ouverture/fermeture à des régulations sophistiquées selon les besoins.

Parmi les différents types de vannes manuelles, on trouve :

  • les vannes d'opercule : régulation de base en ouvrant ou fermant le passage de l'eau à l’aide d’une disquette ou d’une cale attachée à une broche. Simples et fiables, ne conviennent pas pour un contrôle fin du débit.

  • les vannes à bille : compactes et robustes, utilisent un élément sphérique pour ouvrir ou fermer le flux d’eau avec un angle de rotation de 90°. Lorsque entièrement ouvertes, elles offrent un débit maximal avec une perte de charge minimale. Capacité limitée à réguler précisément le débit.

  • les vannes à soupape : idéales pour une régulation fine grâce à leur réponse quasi-linéaire aux ajustements. Néanmoins, elles présentent des pertes de charge plus importantes, car l’eau doit effectuer des virages multiples à l’intérieur de la vanne.

  • les vannes à coude et en "Y" : conçues pour minimiser les pertes de charge tout en offrant un écoulement fluide. Les vannes à coude nécessitent moins de détours pour l’eau, tandis que celles en "Y" facilitent encore davantage le passage avec des angles adoucis.

  • les vannes à membrane : adaptées aux systèmes nécessitant une séparation entre l’eau et les composants mécaniques, pour éviter la corrosion ou le contact avec des particules solides. Limitent les pertes de charge et offrent une bonne fiabilité pour des pressions modérées à élevées.

  • les vannes à ailettes : simples et compactes, conviennent pour des ajustements rapides. Leur conception pivotante limite les pertes par friction lorsque complètement ouvertes.

On trouve également les vannes de commande, qui utilisent un vérin ou un diaphragme pour ouvrir ou fermer le passage de l’eau. Ce contrôle est souvent activé par une source externe, telle qu’un courant électrique (électrovanne) ou une variation de pression hydraulique (vanne hydraulique). Les différents types de vannes de commande sont :

  • les vannes électromagnétiques (électrovannes) : activées par un solénoïde qui utilise une force électromagnétique pour ouvrir ou fermer la vanne. Deux configurations possibles : Normalement ouverte / NO (la vanne reste ouverte en l'absence de courant) et Normalement fermée / NC (la vanne reste fermée sans courant)

  • les vannes hydrauliques : utilisent la pression de l’eau pour activer le mécanisme d’ouverture/fermeture. Idéales dans les zones où l'électricité est difficile d’accès. Leur fonctionnement repose sur une variation de pression au-dessus ou au-dessous d’un piston ou d’un diaphragme.

  • les vannes électrohydrauliques : intègrent les deux technologies. Flexibilité supplémentaire en utilisant une commande électrique pour activer une pression hydraulique qui agit sur la vanne.

Enfin, on trouve tout une gamme d’accessoires associés aux vannes :

  • clapets anti-retour : empêchent le reflux d’eau pour protéger les réseaux contre des contaminations potentielles

  • soupapes : protègent les systèmes contre les coups de bélier en évacuant rapidement l’excès de pression

  • soupapes de purge d'air : éliminent l'air emprisonné dans les conduites pour éviter les risques de dommages structurels dus aux pressions

  • régulateurs de pression : maintiennent une pression constante en aval pour protéger des systèmes avec des émetteurs sensibles comme les asperseurs

Filtres

En fonction des sources d’eau (souterraines, surface ou recyclée), différentes impuretés peuvent contaminer le réseau d’irrigation, comme :

  • les particules inorganiques
  • les débris organiques
  • les micro-organismes

Ces impuretés, si elles ne sont pas filtrées, peuvent entraîner une diminution des performances du système, voire son arrêt complet. Une filtration adaptée est donc essentielle et se décline en plusieurs technologies, adaptées à différents besoins agricoles.

Type de filtre
Usage principal
Avantages
Inconvénients
Filtres à tamis
Le plus fréquent : plaques perforées, fils profilés ou fils tressés. Caisson en métal ou plastique renforcé. Particules inorganiques (sable, limon).
Faible coût initial. Simple à installer et à nettoyer
Risque de colmatage rapide avec des débris organiques. Moins efficace pour les eaux mixtes.
Filtres à disques
Eaux mixtes (particules inorganiques et organiques). Caisson en métal ou plastique renforcé.
Capacité de rétention supérieure. Efficace pour les particules fines. Codage par couleur pour le degré de filtration.
Rinçage régulier nécessaire. Coût initial plus élevé que celui des tamis.
Filtres à média
Eaux chargées en matières organiques (eau de surface ou recyclée). Conteneur en acier au carbone, inox ou plastique renforcé. Média de filtration en gravier de basalte, granite écrasé ou sable de silicate.
Adaptés aux eaux très chargées. Réduisent significativement les obstructions. Rinçage automatique ou manuel.
Encombrants. Installation et maintenance coûteuses.
Séparateurs de sable
Pré-filtration des particules lourdes (sable). Par décantation ou force centrifuge (hydrocyclone).
Réduit la charge sur les filtres principaux. Augmente la durée de vie des équipements.
Inefficaces pour les particules légères et organiques. Installation coûteuse (hydrocyclones).
Filtres à tamis à aspiration
Filtres grossiers. Protection supplémentaire pour les pompes.
Protège efficacement les pompes contre les grosses impuretés
Limité aux particules de grande taille. Inefficace pour les eaux riches en matières organiques.

 

Accessoires complémentaires pour l’irrigation

Il existe bien sûr de très nombreux autres équipements constituant le circuit complet d’arrosage, dont voici une liste non exhaustive :

Catégorie
Équipements et pièces
Utilisation
Systèmes de commande
Programmateurs d’arrosage
Automatisation des cycles d'irrigation
Capteurs d'humidité
Surveillance du niveau d'humidité du sol.
Systèmes de surveillance à distance
Contrôle et ajustement de l'irrigation à distance.
Manomètres
Mesure de la pression de l'eau dans le système.
Débitmètres
Surveillance du volume d'eau circulant dans le système.
Régulateurs de pression
Maintien d'une pression constante dans le système.
Compteurs d’irrigation
Gestion précise de la consommation
Accessoires divers
Supports de fixation
Stabilisation des équipements dans le réseau d’irrigation
Enrouleurs de tuyaux
Rangement et déploiement des conduites
Systèmes de collecte des eaux de pluie
Stockage et utilisation durable des ressources en eau
Dispositifs de protection contre le gel
Prévention des dommages dus aux basses températures
Systèmes de protection contre les rongeurs
Préservation des conduites et équipements contre les nuisibles
Crochets de suspension
Fixation des conduites en hauteur
Crampons de sol
Stabilisation des conduites au sol

Comment bien installer un système d’irrigation par aspersion ?

L’installation de votre réseau d’irrigation requiert une approche méthodique pour garantir une efficacité optimale tout en minimisant les impacts sur l’environnement. Voici dans un premier temps le résumé des grandes étapes pour réussir votre installation :

Etape 1

Identification des besoins en irrigation, protection antigel et/ou fertigation, analyse des caractéristiques du sol et évaluation des contraintes environnementales (topographie, climat, disponibilité en eau, plein champs vs. serres)

Etape 2

Elaboration un plan détaillé du système et des parcelles (conduites principales, secondaires, asperseurs, pompes…) en fonction de la surface à irriguer et des besoins. Réflexion sur la disposition (plan rectangulaire, plan triangulaire…), la conception des latéraux, l’espacement des arroseurs. Calcul des besoins hydrauliques (débits, pressions…).

Etape 3

Choix des équipements, accessoires et matériaux en fonction du type de sol, de la culture et des conditions climatiques.

Etape 4

Préparation du terrain (nivellement, élimination des obstacles) et installation des conduites et asperseurs selon le plan, en respectant les distances et orientations prévues.

Etape 5

Installation, raccordement, tests et calibration des équipements, mesure de l’uniformité de la distribution d’eau et ajustement des réglages (pression, portée et impact des jets, taille des gouttelettes), généralement fournis par les fabricants.

Etape 6

Création d’un programme de maintenance régulière pour prévenir les dysfonctionnements et adapter le système aux évolutions des cultures et des conditions.


Observation du type de sol

La conception d'un système d'irrigation par aspersion va dépendre évidemment du type de culture. Mais la décision doit aussi se prendre en rapport avec les propriétés physiques et chimiques du sol. Les facteurs clés incluent :

  • la texture du sol : Les sols argileux (sols lourds), bien qu'ils aient une grande capacité de rétention d'eau, possèdent un faible taux d'infiltration (5 à 10 mm/h). Les sols sableux (sols légers, en revanche, permettent une infiltration rapide (>20 mm/h) mais retiennent moins l'eau disponible pour les plantes. Le limon sableux représente un compromis optimal pour l'irrigation par aspersion grâce à son équilibre entre infiltration et rétention d'eau​.

  • la structure du sol : Une structure granulaire favorise une bonne infiltration et une meilleure distribution de l'eau. Les sols compactés ou crustés nécessitent une préparation spécifique pour éviter le ruissellement et les pertes d'eau.

  • la topographie : Les systèmes par aspersion sont adaptés aux terrains légèrement en pente (≤ 5 %) pour éviter les problèmes d'érosion et de ruissellement. Les sols très accidentés nécessitent des ajustements spécifiques dans le choix des équipements.

  • la capacité au champ : L'eau disponible, c'est-à-dire la différence entre la capacité au champ et le point de flétrissement, détermine la fréquence des cycles d'irrigation. Par exemple, à une profondeur d’un mètre, un sol limoneux peut stocker environ 1 250 m³ d'eau/ha, tandis qu'un sol sableux se limite à 450 m³/ha​.

Prérequis environnementaux pour arroser

L’arrosage par aspersion sera également fortement dépendant des conditions climatiques. Le vent est certainement le facteur critique dans la distribution uniforme de l'eau. En cas de vents réguliers dépassant 3,5 m/s (12,6 km/h), il est recommandé de réduire l'espacement entre les asperseurs (jusqu’à 30 % de la portée) ou d’opter pour des dispositifs anti-vent​.

Il faut aussi prendre en compte les risques d’évaporation directement à partir du jet. Les pertes varient le plus souvent entre 10 et 20 %, et sont plus élevées dans le cas de la micro-aspersion que pour l’arrosage classique.

Entretien et maintenance du circuit d’arrosage

Nous l’avons vu plus haut, un système bien entretenu a une durée de vie importante, et son efficacité se voit renforcée. Pour l’entretien et la maintenance, 4 phases sont à prévoir dans l’année :

Phase
Actions
Inspection générale pré-saison
Vérification des raccords et conduites pour détecter les fuites. Rinçage des filtres pour réduire le risque de colmatage. Contrôle des buses et asperseurs pour éviter les jets irréguliers. Vérification de la station de pompage (réservoirs et pression d’air).
Maintenance en cours de saison
Nettoyage régulier des filtres selon la qualité de l’eau. Surveillance via les manomètres. Ajustement des asperseurs mal alignés. Recherche des fuites. Rinçage après chaque traitement (fertigation).
Purge et entretien post-saison
Vidange des conduites pour éliminer l’eau stagnante. Traitement des conduites obstruées (calcaire, dépôts organiques…) avec des solutions adaptées. Préparation des pompes pour la période de repos.
Stockage de pièces de rechange (avant la saison)
Prévoir un stock de raccords, joints, buses, vannes et pièces fragiles. Anticiper les besoins pour des réparations rapides en cas de problème.

 

Mesurer l’efficience du système et faire des économies

Avec toujours plus de difficulté d’accès à la ressource et la montée des tensions sur les prélèvements agricoles, l’optimisation de l’utilisation de l’eau est une priorité. Il existe heureusement plusieurs leviers pour tenter de réduire le gaspillage et améliorer l’efficience de votre système :

Catégorie
Actions possibles
Bénéfices attendus
Leviers agronomiques
Choisir des cultures tolérantes au stress hydrique. Allonger les rotations pour inclure des cultures moins exigeantes en eau. Avancer les semis pour esquiver les périodes de sécheresse.
Réduction des besoins en irrigation. Optimisation des cycles de culture. Diminution du risque de pertes de rendement.
Pratiquer l’agriculture de conservation des sols : couverture permanente, rotations longues, semis direct, non labour.
Meilleure infiltration de l’eau de pluie. Diminution des pertes par ruissellement (de 10 à 75 %) et évaporation (de 10 à 45 %).
Améliorer le stockage de l’eau dans le sol par l’apport de matière organique.
Augmentation de la capacité de rétention en eau du sol (RU).
Leviers technologiques
Si pertinent, remplacer un système d’irrigation gravitaire ou d’aspersion par un système d’irrigation localisée (goutte à goutte enterré, micro-asperseurs).
Si pertinent, remplacer un système d’irrigation gravitaire ou d’aspersion par un système d’irrigation localisée (goutte à goutte enterré, micro-asperseurs).
Ajouter des dispositifs pour améliorer les systèmes existants : brise-jet, pivots à débit variable.
Économies d’eau jusqu’à 15 % grâce à une meilleure uniformité de distribution
Maintenir l’équipement en bon état : réparer les fuites, nettoyer les filtres, vérifier l’étanchéité des conduites.
Réduction des pertes d’eau pouvant atteindre 10 %.
Leviers de pilotage
Installer des sondes capacitives ou tensiomètres pour suivre l’humidité du sol. Utiliser des outils connectés : drones, stations météo, images satellites.
Économies d’eau de 15 à 20 % grâce à un pilotage précis. Limitation de la sur-irrigation et des pertes associées.
Ajuster la fréquence et les doses d’irrigation en fonction des données mesurées ou modélisées.
Optimisation des apports d’eau selon les besoins réels des cultures.
Pratiques horaires
Irriguer tôt le matin ou tard le soir pour limiter les pertes par évaporation (surtout en aspersion).
Réduction des pertes d’eau par évaporation directe de 5 % en moyenne.
Éviter l’irrigation les jours venteux.
Limitation des pertes par dérive et amélioration de la précision d’arrosage.

 

Aides financières européennes : Les irrigants ont la possibilité de solliciter les aides du fonds FEADER pour financer l’amélioration de leur système d’arrosage

Capteurs et sondes : mesurer le stress hydrique et les apports en eau

Pour une irrigation efficace, vous aurez besoin de capteurs et de sondes afin de mesurer avec précision des paramètres essentiels (humidité du sol, besoins hydriques, pertes par évaporation), tout en visant l’efficacité des apports en eau et la réduction du gaspillage. Voici un rapide rappel des équipements existants et de leurs applications.

Equipement
Principe
Avantages
Applications
Sonde tensiométrique
Mesure la force exercée par les racines pour extraire l’eau du sol (potentiel hydrique matriciel en kPa).
Adaptée aux sols lourds (argileux). Mesures fiables pour éviter le sur-arrosage. Idéale pour l’irrigation localisée ou par aspersion.
Céréales, cultures maraîchères, arbres fruitiers. Optimisation de l’irrigation localisée ou par aspersion.
Sonde capacitive
Mesure la quantité d’eau dans le sol grâce à la réaction à un champ électrique (humidités à différentes profondeurs).
Précision élevée sur plusieurs profondeurs. Suivi détaillé et graphique des seuils hydriques. Idéal pour les sols homogènes.
Aspersion et micro-irrigation. Idéal pour les sols limoneux ou sableux.
Sonde de fertirrigation
Mesure la teneur en eau et en nutriments du sol via l’électro-conductivité de l’eau interstitielle.
Combine le suivi de l’humidité et des nutriments. Optimise les apports d’eau et d’engrais.
Fertigation : Serres, cultures en conteneurs, systèmes hydroponiques.
Station météo connectée
Mesure les paramètres météorologiques comme la température, les précipitations et le vent pour évaluer les besoins hydriques.
Accessible via une application mobile. Données en temps réel pour ajuster l’irrigation. Suivi complet des précipitations et du climat.
Toutes les cultures, suivi des précipitations et des pertes par évaporation.
Pyranomètre
Mesure l’irradiance solaire pour calculer l’évapotranspiration et le bilan hydrique.
Installation simple et coût réduit. Permet un calcul précis de l’ETP et du bilan hydrique en couplant d’autres capteurs météo.
Grandes cultures, viticulture, cultures nécessitant un suivi précis de l’ETP.
Dendromètre
Mesure les variations de diamètre des troncs ou tiges pour détecter le stress hydrique.
Très utile pour évaluer directement l’état hydrique des plantes. Permet d’optimiser l’irrigation en temps réel.
Vergers, vignes, cultures pérennes.
Capteur de flux de sève
Mesure la vitesse de circulation de la sève dans les plantes.
Indique l’activité hydrique réelle de la plante. Permet un ajustement précis des apports en eau
Cultures pérennes (vergers, vignes), horticulture de précision.
Caméra thermique
Analyse les variations de température des feuilles pour détecter les zones en stress hydrique (usage de drones)
Surveillance rapide sur de grandes surfaces. Données visuelles faciles à interpréter
Cultures maraîchères, grandes cultures, vergers.

 

Pourquoi s'équiper d'une sonde d'irrigation ?

Piloter précisément son irrigation devient un enjeu majeur. Les sondes d'irrigation constituent une aide intéressante. Découvrez 5 bonnes raisons de les adopter au travers ce guide pratique.

Télécharger le guide
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Optimisez votre irrigation avec la sonde capacitive Météus

La sonde capacitive Météus, développée par Isagri, est une technologie avancée conçue pour aider les agriculteurs à gérer l’humidité du sol de manière précise. Cette solution connectée offre un suivi en temps réel des conditions hydriques dans les parcelles pour une gestion efficace des ressources en eau.

Elle est équipée de capteurs placés à intervalles réguliers, tous les 10 cm, pour mesurer l’humidité du sol à différentes profondeurs (jusqu’à 120 cm). Cette configuration permet de suivre avec précision l’évolution de l’eau disponible pour les racines, même sur des sols complexes.

Les données collectées sont transmises en temps réel à une plateforme connectée ou via une application mobile. Vous pouvez ainsi consulter des graphiques détaillés, mettant en évidence des seuils critiques comme la capacité au champ, la réserve utile (RU) et les niveaux de stress hydrique.

Grâce à la précision des relevés, vous adaptez facilement les apports en eau en fonction des besoins réels des plantes. Cette technologie peut entraîner une économie d’eau pouvant atteindre 400 m³ par hectare, tout en garantissant un développement optimal des plantes. En plus, cette sonde est adaptée à toutes les exploitations agricoles et s’intègre facilement dans les systèmes d’irrigation par aspersion.

Comment optimiser votre irrigation ?

Vous êtes irrigant et vous cherchez à raisonner vos apports en eau et réaliser des économies ? Découvrez la sonde capacitive d'irrigation Météus !

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