Vigneron

En 2025, Protégez vos Vignes face au Gel !

Écrit par  Aurélie GALLAND
Publié le 24 octobre 2024
4 min. de lecture
Retour sur le centre de ressources

Le gel printanier sur les vignes est toujours très préjudiciable. Les nuits des 6 et 7 avril 2021 en sont un terrible exemple. De nombreuses solutions existent pour se protéger de ce phénomène. Les stations météo agricoles connectées sont quant à elles devenues un bon moyen pour déclencher votre système antigel au bon moment et protéger efficacement votre vignoble.

SOMMAIRE :

Gel et dangers pour le vignoble

Quelles pratiques agronomiques pour se protéger du gel?

Quels systèmes antigel actionner pour lutter contre le gel?

Actionner mon système antigel au bon moment grâce aux stations météo connectées

Témoignage - "Nous avons appris à combattre les aléas climatiques!"

 

Gel et dangers pour le vignoble

 

C’est au printemps que la vigne est la plus sensible au gel, quand les premiers bourgeons sont déjà sortis. En situation de forte humidité, les jeunes pousses peuvent geler à partir de -2 à -3°C alors qu’en situation plus sèche (hygrométrie inférieure à 60 %), elles peuvent résister à -4, voire -5°C. Si les gelées entraînent rarement la mort de la vigne, elles peuvent déclencher un « choc physiologique » des ceps et avoir un impact sur le volume des vendanges pour plusieurs années.

essayer-meteus-contre-gel

Quelles pratiques agronomiques pour se protéger du gel ?

 

Certains facteurs propres à vos parcelles peuvent favoriser le gel de printemps. C'est le cas notamment de la topographie : les creux de terrain, les bas de pentes et les fonds de vallée, là où l’air froid a tendance à stagner. La présence de haies ou d’arbustes à proximité des vignes peut également empêcher la circulation de l’air et donc, augmenter les risques.

Certaines pratiques agronomiques peuvent également limiter les dégâts sur les vignes. Quelques exemples ? Dans les situations à risque, l’implantation de cépages à débourrement tardif et présentant des souches hautes est préférable. La date de la taille joue également un rôle. Une taille tardive retarde la date de débourrement et réduit le risque, tout dépend cependant de la date d’arrivée des gelées ! Enfin, pour les rangs de vigne enherbées, il est conseillé de réaliser une tonte avant le débourrement afin de maintenir le rang aéré et lumineux et de diminuer l'humidité. Cette tonte, ainsi que tous travaux dans les rangs de vigne, doivent être réalisés au moins 3 à 4 jours en amont de la date des gelées afin que l'humidité dégagée par le sol ne favorise pas le gel des bourgeons.

solutions-antigel-vignes-bougies-chaufferettes-eoliennes-aspersion-molecules-antigel

 

Quels systèmes antigel actionner pour lutter contre le gel ?

 

🔥  L’enjeu est de réchauffer l’air à proximité des ceps de vigne. Le recours à des chaufferettes au fuel ou à des bougies de paraffine, installées tous les dix mètres environ, un rang sur deux, permet d’accroître la température de 2 à 3 °C. Une variante ? Le recours à des brûleurs à propane, moins coûteux et davantage automatisables. Le conseil : installer 150 brûleurs par hectare.
💧  La technique d’aspersion des rangs de vigne par de l’eau à faible débit a fait ses preuves. Elle permet de recouvrir le bourgeon d’une poche de glace qui le protège. Une aspersion de 1,5 à 2,5 mm d’eau par heure permet de réchauffer les bourgeons jusqu’à des températures de -6°C. Points faibles du système : la nécessaire installation de tuyaux et de gicleurs, tous les 15 à 20 m environ, et la forte consommation d’eau, près de 50 m3/ha/h.
💨 Autre solution : brasser l’air à l’aide d’éoliennes ou d’hélicoptères pour le réchauffer. En effet, l’air froid étant plus lourd que l’air chaud, il a tendance à stagner au niveau du sol. Si cette stratégie reste couteuse, elle s’avère assez efficace pour relever la température de 1 à 4°C.
🍃Plusieurs sociétés testent également des molécules antigel, des oligosaccharides, à utiliser en pulvérisation foliaire.

solutions-antigel-vignes-bougies-chaufferettes-eoliennes-aspersion-molecules-antigel

 

Actionner mon système antigel au bon moment grâce aux stations météo agricole connectées

Le recours à une station météo agricole permet de prédire au mieux les nuits où doivent être activés les moyens de lutte. Outre le stade phénologique de la vigne, le viticulteur doit également surveiller : la température au sol, au niveau des bourgeons, la température à 1,5 m du sol pour quantifier les éventuelles variations de températures, le taux d’hygrométrie et l’orientation du vent en temps réel.

Le point de rosée est aussi une information clef : il indique, en fonction de la pression et de l'hygrométrie, la température à laquelle l'eau présente dans l'air va se condenser. Si il est supérieur à 2,2°C, on parle de gelée blanche, repérable à la couche de givre qui se dépose sur les végétaux et évite une perte de chaleur trop importante. Si il est inférieur, c'est une gelée noire qui causera des pertes plus importantes.

L’option « alerte » des stations est un réel plus, très apprécié des usagers.

application-meteus-gratuitement-anticiper-gel

 

« Nous avons appris à combattre les aléas climatiques! »

 

Frédéric moreau - Météus

Frédéric Moreau est viticulteur à Montlouis-sur-Loire (37). Depuis 2012, ses 450 ha de vigne ont subi, avec plus ou moins d’intensité, six gels ! 

 

« Avant, nous vivions avec ces aléas climatiques. Depuis quelques années, nous avons appris à nous battre contre, explique-t-il. En octobre 2016, j’ai acquis une station Météus. Depuis, mes nuits sont plus calmes grâce au système d’alertes ! Ainsi, c’est la station qui nous dit quand nous lever pour intervenir dans les vignes. Mes salariés reçoivent les mêmes alertes : un gain de temps pour une plus grande efficacité. »

Sur son exploitation, Frédéric Moreau a installé des éoliennes. Pour que celles-ci brassent de l'air chaud, il utilise des sources de chaleur au sol : 450 bougies à l'hectare! « Une stratégie couteuse et gourmande en main d’œuvre pour les déposer dans les rangs, les allumer, les éteindre puis les ramasser. » L’aspersion n’est pas possible sur l’appellation de Montlouis car les vignes sont trop hautes et implantées trop loin des sources d’eau. Il pratique également le brûlage de paille : « de blé et de lin, précise-t-il. La paille de lin est certes plus chère mais elle fume davantage et est moins odorante. »

Retrouvez tout le témoignage de Frédéric Moreau en vidéo 👇

 

station-meteo-meteus-lutte-contre-le-gel-des-vignes-alertes-gel