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Comment gérer les impayés : 4 stratégies à suivre
Écrit par Mélanie Champeau
Publié le 18 novembre 2022
3
min. de lecture
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Sommaire
La problématique des impayés est malheureusement très fréquente. Il est indispensable d’y faire face pour l’équilibre financier de l’entreprise. Des astuces et des outils informatiques existent. Beaucoup d'agriculteurs, d'ETA et de vignerons connaissent les défauts de paiement. Ces délais de règlement créent un blocage de trésorerie et peuvent plomber le bilan d’une entreprise.
La pire option serait de réagir dos au mur, alors que vous risquez la faillite. Mieux vaut prendre les devants et s’organiser. Pour ce faire, voici quatre stratégies pour faciliter la gestion des impayés et pour réduire les risques de retard de paiement :
1. Choisir ses circuits de distribution avec soin
Sommaire :
2. Souscrire à une assurance-crédit
3. Gérer soi-même les impayés
4. Utiliser un logiciel de gestion de trésorerie
1. Choisir ses circuits de distribution avec soin
La vente directe, en ligne ou au domaine, ainsi que la vente indirecte à de grandes entreprises (importateurs, grossistes…) sont autant de circuits fiables en termes de paiement. Au contraire, une distribution majoritairement effectuée dans le circuit traditionnel (cavistes et restaurateurs), va multiplier les risques pour votre plan de trésorerie.
Ces petites entreprises, aux finances parfois fragiles, sont en effet plus susceptibles de vous régler en retard. Certains marchés export sont aussi sensibles.
Au-delà de ces choix, c’est la qualité de vos relations B2B (Business to Business), soit vos relations entre professionnels, qui prime. Mieux vaut un petit nombre de distributeurs de confiance qu’un grand nombre sans garanties. Il peut être utile de se renseigner sur la solidité financière des acheteurs avant d’entamer une relation commerciale.
2. Souscrire à une assurance-crédit
Plusieurs compagnies proposent des assurance-crédit à destination des vignerons et agriculteurs. Comme pour les aléas climatiques, cette solution a le mérite de vous apporter une certaine sérénité : plus besoin de vous préoccuper des acheteurs en difficulté. Mais attention : le coût n’est pas négligeable. Ainsi, seule une faible proportion des exploitations viti-vinicoles et des domaines agricoles y ont recours.
3. Gérer soi-même les impayés
Face à des mauvais payeurs et sans assurance, il faut récupérer votre dû vous-même. À vous d’établir une stratégie de relance des impayés. Dès lors, l’important est de tenir une comptabilité claire. Une fois identifiés, les impayés doivent faire l’objet d’une stratégie de recouvrement des créances efficace. Établissez un calendrier, mentionnant les délais de déclenchement des quatre étapes clés du recouvrement :
- La conciliation : soit un appel téléphonique. Face à votre acheteur, évitez toute agressivité : vous risquez de créer un blocage, donc un retard encore plus important.
- Les relances : ici, prévoyez un mail type, ou une lettre de relance type.
- La mise en demeure : c’est la dernière étape avant de saisir le juge. Elle nécessite une lettre recommandée.
- L’action judiciaire : quand les autres options sont épuisées. Il faudra, dès lors, faire appel à une société de recouvrement ou à un huissier.
L’inconvénient ? Éplucher les factures et rédiger des lettres est chronophage, surtout pendant les "coups de feu" du métier, ce qui peut conduire à des oublis. Or, plus vite une relance est effectuée, plus elle a de chances d’aboutir.
4. Utiliser un logiciel de gestion de trésorerie
Pourquoi ne pas déléguer ? Des logiciels de gestion de trésorerie existent. Ainsi, un logiciel de facturation (comme ISAVIGNE, ISAFACT ou ISAETA) permet, grâce au fichier client, de vous accompagner dans la gestion des impayés. Ce système automatisé produit une alerte "impayés", ainsi qu’un système d’automatisation des relances. L’utilisateur peut ainsi relancer efficacement les clients, avec plusieurs niveaux d’insistance par mail, sans y passer trop de temps.